Victor Genty :
"J'ai coché plein de
cases des rêves que j'avais quand j'étais petit."
A 28 ans, Victor Genty a déjà aidé des milliers de femmes à se sentir mieux dans leur corps, mieux dans leur tête, mais surtout améliorer leur santé.
Expert ingénieur en nutrition, le jeune entrepreneur fait partie de cette nouvelle vague de spécialistes de santé voulant décomplexer notre rapport à l’alimentation.
Un combat sur le long terme, qu’il a d’abord dû mener sur lui. Il revient pour MØNEO sur son parcours, ses accomplissements…
Est-ce que tu pourrais te présenter, pour ceux qui ne te connaissent pas ?
Je suis Victor Genty, j’ai 28 ans et je suis expert ingénieur en nutrition. Je suis passionné par le domaine de la santé, de la nutrition. Mes proches disent que je suis quelqu’un de gentil, bienveillant et ambitieux.
J’ai créé le challenge Kilocash il y a 1 an, un challenge de remise en forme pour les femmes. Cela fonctionne très bien puisqu’avec mon associé nous cherchons à recruter !
Depuis combien de temps est-ce ton métier ?
Cela fait 4 ans mais je me suis toujours considéré comme tel, de par mon histoire personnelle.
J’ai refusé de m’alimenter les 3 premiers jours de ma vie. Ça a créé un traumatisme alimentaire. J’ai vu mon premier diététicien à 3 mois, entamé mon premier régime à 6 mois. Disons que la nourriture a toujours fait partie de ma vie.
Je me suis toujours renseigné sur la nutrition, puis je me suis mis dans le sport et j’ai vu que ces deux domaines sont synergiques. Mon parcours était logique, évident.
Cela ne t’a jamais rebuté de devenir ce que tu as côtoyé très jeune ?
Je veux avoir conscience et connaissance de tous les phénomènes pour solutionner la problématique sur moi, puis chez les autres une fois que je suis en harmonie avec moi-même. Mon métier est une manière de m’aider moi et d’aider les autres.
© Victor Genty
Comment définirais-tu ta manière d’appréhender le sport et l’alimentation ?
Je suis au total opposé des régimes. C’est ce contre quoi je me bats. Depuis longtemps les gens sont plongés dans une « diète culture » où il faut manger le moins possible, s’interdire des aliments…
Mon objectif est d’apporter ma pierre à l’édifice du changement d’état d’esprit vis-à-vis de la nutrition. Mon approche est beaucoup plus bienveillante, elle vise à remettre au centre la santé avant l’aspect physique. On a pu voir le nombre de maladies augmenter car les gens mangent moins que leurs besoins.
Certains aliments sont-ils trop diabolisés ?
Complètement ! Tout ce qui est chocolat, sucre, gras, est vu comme quelque chose d’horrible mais ça ne l’est pas tant que ça. Tout est une question de quantité et d’équilibre.
C’est complètement différent de manger 3 pizzas par semaine dans un mode de vie sédentaire, ou dans un mode de vie actif, où l’on marche suffisamment, dort suffisamment…
Pour une même situation, l’impact est totalement différent ! Tout le monde pense avoir la solution miracle alors qu’il n’existe pas de vérité générale. Tout est question d’équilibre et de contexte.
Se priver de certains aliments, c’est comme une bombe à retardement, reculer pour mieux sauter…
Clairement ! La privation crée de la frustration, qui s’accumule jusqu’à ce que ça pète : au lieu de se faire plaisir par petites doses occasionnelles, on crée un rapport destructeur à son alimentation bien plus néfaste sur le long terme qu’une glace ou un peu de chocolat par ci par là.
Pour toi, qu’est-ce qu’une alimentation équilibrée alors ?
Une alimentation équilibrée, c’est une alimentation respectueuse de nos besoins d’un point de vue quantitatif, qualitatif mais aussi de diversité et de plaisir. Le quantitatif est dans toutes les têtes, pour perdre du poids, mais il faut juste créer un léger déficit pour perdre du poids, pas s’affamer ! Beaucoup oublient le qualitatif pour remplir l’ensemble de notre besoin, et la partie plaisir. Il faut voir sur le long terme.
© Victor Genty
Est-ce qu’il y a un aliment dit miracle qui est clairement une arnaque ?
Ce qui me gave, ce n’est pas un produit miracle : c’est de dire qu’il y a un produit miracle. Aucun produit ne fait perdre du poids, prendre du muscle tout comme aucun aliment ne fait prendre du poids. C’est une question de contexte et d’équilibre.
Tes clients sont des clientes, pourquoi ce choix de te spécialiser pour les femmes ?
J’ai toujours fait du coaching personnalisé, du suivi nutrition ; et 80 % de ma clientèle a toujours été des femmes. J’ai toujours eu plus de résultats et un meilleur rapport avec les femmes. Elles sont plus réceptives.
Puis, je pars du principe qu’un spécialiste dans un domaine a plus de chances de changer les choses que quelqu’un qui fait de tout. C’est gage de confiance car on sait qu’il peut résoudre notre problématique. Et d’un point de vue business, le marché de la perte de poids est deux fois plus important chez les femmes que chez les hommes.
Tu proposes un challenge "Kilocash", est-ce que tu pourrais expliquer le principe ?
Bien que je mette un point d’honneur à ne jamais envoyer le même programme à deux personnes différentes, je me suis rendu compte que les conseils que je donne sont souvent les mêmes.
Plutôt que répéter tout le temps la même chose, autant impacter plus de monde dans un même challenge en donnant les conseils que je donne depuis des années.
En plus de ça, un challenge est moins cher donc plus accessible, donc potentiellement aider plus de monde. C’est un challenge de 28 jours mettant un boost dans la perte de poids. Je déconstruis notamment les idées reçues qui pourraient entraver la perte de poids. Les maîtres-mots sont écoute, soutien, bienveillance, et long-terme surtout.
Les 16 meilleures transformations sont sélectionnées en interne, et le public vote pour les classer. Le top10 gagne des cadeaux.
© Victor Genty
Il y a un gain au bout, la preuve que la pression sociale pousse à la perte de poids et que la volonté n'est pas si forte que ça ?
Je n’étais pas hyper fan de cet aspect « carotte » mais aujourd’hui, pour donner envie aux gens, il faut leur donner ce qu’ils veulent.
Notre principe c’est : « vends-leur ce qu’il veulent et donne leur ce dont ils ont besoin ». On ne peut pas vendre une solution durable sans promesse. Si on ne vend pas, on ne peut pas passer un message. Si on ne peut pas passer un message, on ne peut pas changer les choses…
Une fois entrés dans le challenge, ils découvrent ce que l’on veut vraiment leur apporter, et que ça a bien plus de valeur que du matériel.
Aujourd’hui, on est à plus de 1400 inscrites.
Est-ce qu'il y a eu un message, un remerciement qui est resté gravé ?
J’en reçois tous les jours car je donne beaucoup de ma personne. Peut-être trop. Derrière, il s’opère des vrais changements de vie. L’un des plus marquants, c’est celui d’une femme en parcours de Procréation Médicalement Assistée qui n’arrivait pas à tomber enceinte car mauvaise hygiène de vie, trop de poids...
Elle est parvenue à tomber enceinte pendant, ou grâce, au coaching. J’ai été une assistance pour donner la vie : humainement, c’est incroyable ! C’est la meilleure des récompenses.
Les jeunes mériteraient-ils d’être aidés ?
Si mon parcours me le permet, j’aimerais un jour faire intégrer dans le parcours scolaire une filière axée santé pour sensibiliser les jeunes. La sensibilisation aux bonnes habitudes, au sport, à la gestion du stress pour au final prendre soin de soi, commence dès le plus jeune âge. Il ne faut pas laisser sa santé dans les mains du hasard. Ça ferait une grosse différence sur l’état de santé dans notre pays en général…
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Arthur Puybertier