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Simon Gailliot :
Président de l'association de MUN de Fontainebleau
"Faire des MUN , c’est partager une passion avec des personne d’horizons différents."

À 18 ans, Simon, étudiant en première année à L’IEP de Fontainebleau, a créé une association de MUN début septembre. Il participe régulièrement à des MUN pour mettre à profit son intérêt pour les relations internationales.

Le MUN correspond à une simulation des Nations Unies pour former les participants aux négociations internationales. Chaque étudiant travaille en tant que représentant d'un pays, et doit résoudre un problème avec d'autres délégués du monde entier. C’est un jeu de rôle de la diplomatie multilatérale pour s'initier aux enjeux géopolitiques.

Comment as-tu connu l’existence et pourquoi t’es-tu passionné aux MUN ?

J’ai connu l’existence des MUN, une Modélisation des Nations Unies, grâce à une ancienne élève de mon lycée, la Sainte Famille d’Amiens. Ce qui m'a vraiment poussé à m'y mettre, c’est l’initiative d’une amie qui voulait organiser un MUN dans notre lycée. Je l’ai aidée.

J’avais déjà un intérêt pour les relations internationales et la géopolitique et en découvrant cet exercice, je me suis rendu compte qu’il était parfait pour mettre en pratique ce qui m’intéressait. Je pense que c’est une bonne expérience formatrice dans le domaine scolaire et professionnel.

 

Qui peut participer ? 

Tout le monde, il n’y pas de limite.  Généralement on commence en études supérieures mais on peut en faire dès le lycée. Ce n'est pas recommandé aux secondes car c’est un peu tôt et il est possible d'en faire jusqu'à la fin de ses études.

Ce n’est pas l’âge qui détermine si on peut participer : c’est surtout notre détermination et notre capacité à débattre. Même en étant jeune, on peut quand même se démarquer, il suffit juste de participer au débat pour s’améliorer : c’est un cercle vertueux.

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Quel est le premier MUN auquel tu as participé ?

C’était celui organisé par mon lycée où j’ai aidé mon amie à organiser. C’était particulier parce que je me suis retrouvé à présider la session de débat, à prendre le rôle de «chairs» (président du débat). La plupart des gens commencent en simple délégué, ce qui est recommandé car la charge de travail est plus légère et il n’est pas obligé de connaître les règles dès le début.

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Est-ce que ça a été difficile ?

Pour organiser, oui. C’était faisable car c’était un MUN à petite échelle, encadré par des professeurs, ce qui n’est pas comparable aux MUN des études supérieures.

J’ai dû apprendre toutes les règles ce qui m’a pris énormément de temps, préparer le sujet ou encore aider les délégués à préparer. Mais tout ça m’a apporté des compétences en organisation et également des compétences orales. 

 

Quel est le MUN qui t’as le plus marqué ?

J’ai fait 3 MUN Internationaux, 2 m’ont particulièrement marqué.

Ma première expérience c’était le top du top. Il s’agissait du PARIS INTERNATIONAL MUN en juin 2024, un des plus grand organisé en France, qui rassemble plus de 500 personnes. On se retrouve plongé avec des gens qui s’y connaissent vraiment, c’est une expérience marquante qui m’a poussé à continuer. J’ai rencontré des gens de tout âge pendant 4 jours de débats. C’était une énorme conférence.

La deuxième, c’était l’EuropaMUN, qui s’est déroulée mi-septembre au Parlement Européen de Strasbourg.  Je m’y suis fait beaucoup de connaissances, j’étais dans un comité de mon niveau et pas qu’avec des gens plus forts que moi, contrairement à mes expériences précédentes. C’est ce comité qui marque ma première mention honorable du meilleur délégué de comité. Ça fait quelque chose, c’est un sentiment d’un travail accompli, en étant très bien entouré.

 

Pourquoi as-tu décidé de fonder l’association MUN fontainebleau ?

 Premièrement, j’avais envie de continuer à faire des MUN pendant mes études à Fontainebleau mais il n’y avait pas d’association. Le seul moyen pour continuer était soit le faire individuellement, soit lancer le projet sur le campus à l’IEP. Ce qui je pense est un genre de démarche bénéfique pour n’importe qui. C’est une formation aux tâches administratives, c’est apprendre à faire de la communication, apprendre à parler aux gens alors que tu ne les connais pas. C’est vraiment bénéfique en tant que personne et en tant que passionné du MUN.

C’est une association qui a abouti le 8 octobre 2024 lors de la première Assemblée Générale. Depuis 3 semaines, je retrouve une vingtaine de personnes motivées, prêtes à apprendre. En tant que président, je considère que c’est une réussite totale. Je suis avec des personnes avec qui je m’entend bien et avec qui je peux partager une passion.

L’association est encore petite donc il me reste beaucoup de tâches administratives à régler, mais l’association a déjà un bureau. Mon objectif est de faire grandir mon association.

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Faut -il avoir un bon niveau de langue ?

Oui, c’est le point important du MUN. C’est un exercice qui se fait en anglais entièrement : la préparation, l’apprentissage des règles et les débats. On peut retrouver certaines exceptions où il y a une commission dans une autre langue. C’est le cas à Paris où il y avait une commission en français ou encore à Menton qui met en place une commission en espagnol. Le critère de la langue est important car il faut rester conforme à la norme des Nations Unies. Pour aborder les sujets actuels, il faut savoir s’exprimer, avoir une bonne compréhension pour pouvoir suivre le rythme. Pour participer, je pense, je recommande un niveau B2 minimum.

 

Quelle est l’utilité de faire un MUN dans la vie de tous les jours ? 

Les MUN apportent beaucoup. La création d’une association ou juste participer, ça demande beaucoup de travail, notamment au niveau de la confiance en soi. On peut améliorer également notre niveau de langue à l’écrit comme à l’oral, notre côté relationnel, nos compétences sociales augmentent. Ce sont des compétences que je peux réutiliser dans la vie professionnelle ou autre.

C’est un certain état d’esprit de négociations et de consensus qui est avantageux dans des débats. Enfin c’est aussi une grande source de culture générale car on effectue un travail de préparation à chaque nouveau MUN.

As-tu fait des rencontres marquantes pendant ces simulations ?

Oui plein ! Les MUN c’est l’occasion de rencontrer des personnes d’horizon très différent. Je me suis fait des amis de filières différentes, d'âges et de milieux sociaux différents. J’ai rencontré par exemple un étudiant en économie qui est à Sciences Po Strasbourg qui est brésilien et qui est hyper intéressant en débat, une fille qui vient de Turquie, une fille qui vient de Tours, etc… J’ai également rencontré des gens de 23 ans / 24 ans avec qui je suis devenu ami malgré notre différence d’âge.

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Est-ce que tu aurais un dernier message, un conseil ?

 Les MUN, ça peut paraître compliqué avec toutes les règles et le niveau de langue mais c’est une expérience hors du commun qui mérite d’être vécue. N'importe qui peut participer avec une bonne compréhension de l’anglais, même sans être très doué à l’oral Faites le plus de MUN c’est amusant et formateur. Ça peut donner envie de s’intéresser aux relations internationales et de travailler un jour dans des institutions internationales.

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​Zoé Batard

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