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Zoélevenn :
"Grâce à la seconde main, j’ai trouvé mon style."

Depuis 5 ans, Zoélevenn créer du contenu sur YouTube et Instagram. Elle transmet notamment son engagement pour mieux consommer. Par ses vidéos, elle élimine les préjugés sur la seconde main, toujours avec le sourire.

Elle revient pour MØNEO sur son parcours et ses projets.

Moi c'est Zoé, j'ai bientôt 22 ans. J'ai fait un BTS Management Commercial Opérationnel que j’ai fini en 2022.
Je suis partie en Irlande pendant 9 mois pour stage. Là, je me lance à 100% dans les réseaux sociaux. Pour l'instant, c'est un peu compliqué financièrement mais il faut bien démarrer quelque part.

 J’ai commencé la seconde main au lycée. A la base c’était parce que je n'avais pas d'argent et qu'il y avait une friperie juste en bas de mon lycée. Je trouvais ça cool d'acheter des vêtements que les gens n'avaient pas et puis au final je n’ai jamais arrêté.

  

Quels sont les messages que tu veux transmettre par tes réseaux sociaux ?

Evidemment, je mets en avant la consommation en seconde main tout en évitant d’en surconsommer. J’essaie de ne pas faire trop de hauls car si j’achetais des vêtements toutes les semaines, ce serait contradictoire avec ma démarche. Je veux montrer qu'on peut s’habiller, décorer son intérieur de manière super cool avec du pas cher.
J’essaie aussi de transmettre de la bonne humeur et de la joie de vivre.

  

Qu'est-ce qui t'a donné le déclic pour mieux consommer ?

J'ai vraiment eu une déclic pendant le confinement. A ce moment là, j’étais en Terminale. Je voyais des interviews, des reportages sur ça. Je voyais aussi des gens sur YouTube qui faisaient des achats et le montraient. Je me suis rendue compte que l'impact sur la planète était affolant. C’est à ce moment que j'ai lancé mes vidéos sur YouTube.

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© Zoélevenn

Tu aimerais ouvrir ta propre friperie ?

Au lycée, c’était mon projet. Après, il y a des friperies partout et je pense que ça commence à être un peu bouché. Je ne me vois pas ouvrir une friperie alors qu'il y en a partout.

Depuis quelques temps, j’essaie vivre des réseaux sociaux. Ça me permet d’être très créative et libre. Je sais néanmoins qu'un jour j'ouvrirai ma boutique. J'ai vraiment la fibre entrepreneuriale.

 

Trouves-tu que les créateurs de contenu sur les réseaux montrent l’exemple sur la manière de consommer ?

Il y a eu une évolution vers quelque chose de plus responsable mais ça reste minime. Il y a toujours des milliers de personnes qui vont chez Zara et même des grandes influenceuses qui collaborent avec Temu. Ça me choque.

On peut quand même suivre pas mal d’influenceurs qui parlent de seconde main. Par exemple, ça fait déjà un moment que je suis Clara Victorya et Rosa Bonheur. Elles m’inspirent beaucoup.

 

Arrives-tu à partager ton combat hors des réseaux sociaux ? Avec ton entourage par exemple ?

Mieux consommer c'est vraiment dans mon quotidien. Je vis pour la seconde main.

Dans mon appartement, quasiment tout est en seconde main. Donc quand j'ai mes copains qui viennent, ils trouvent ça joli. Quand on fait des journées shopping, je suis mes copines dans les magasins de fast fashion mais je les emmène aussi dans des frip.

Penses-tu que s'éloigner complètement de la fast fashion et notamment l'ultra fast fashion quand on est étudiant c'est possible?

Franchement, oui à 200%.

Que ce soit grâce à Vinted ou chez Emmaüs, j’ai des tenues complètes qui me reviennent à 10€. Je pense que ceux qui disent que ce n'est pas possible, c'est juste qu'ils n'ont pas du tout envie de mieux consommer, ils n’ont pas eu le déclic. Et puis l’ultra fast-fashion ce n’est pas de la qualité. Sur le long terme ça revient plus cher.
 

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© Zoélevenn

Penses-tu que c'est nécessaire de savoir coudre pour acheter en seconde main ?

je pense que ça facilite. Je sais que par exemple, c’est hyper dur de trouver un jean qui taille bien chez Emmaüs : Je n’en ai jamais trouvé je crois.
Personnellement, je couds vraiment très occasionnellement et pourtant je ne m'habille que en seconde main donc c'est pas spécialement un frein.

Est-ce que pour toi, consommer un peu plus responsable, mais toujours dans des vêtements neufs, c'est possible ?

Oui c'est totalement possible. Il y a plein de marques que je suis sur Insta qui sont made in France, ou avec des tissus qui viennent du Portugal.
Après ça peut paraître cher. A cause de la fast fashion, on n'a plus du tout la connaissance de la vraie valeur des vêtements. Si tu vas chez Zara et que tu vois un jean à 60 euros, tu peux penser que c’est cher. Mais un vrai jean, ça vaut tellement plus. Franchement, si on a le budget, il faut le faire.
 

Que penses-tu de l’éco-score pour les vêtements qui a été annoncé par le gouvernement ?

Le concept est hyper cool. Je pense que ça peut permettre à certaines personnes d'avoir le déclic. Cependant, quand on achète sur Shein on connait l’impact, c’est quelque chose de plutôt médiatisé. Après peut être que chez d’autres, ça créera une sorte de « défi » pour mieux consommer.

 

Après avoir vécu en Irlande, constates-tu une mentalité différente vis à vis de la consommation par rapport à la France ?
L’Irlande n’est vraiment pas développée écologiquement par rapport à la France. Il y a tout le temps des déchets partout et ils consomment beaucoup de plastique.
A Cork, il y a un gros Primark. Toutes les Irlandaises s'habillent là-bas. Quand j’y étais, je n’ai pas bien consommé en termes de vêtements. Ils ont une vision de la seconde main comme quelque chose de sale et vieillot.

A part la consommation de vêtements, fais-tu d'autres choses pour baisser ton empreinte carbone ?

Niveau nourriture, j’achète des produits français quand je peux, je vais chez le maraîcher ou sur le marché. Je consomme toujours de la viande mais je vais chez le boucher pour être sûr de consommer français même si c’est un peu plus cher.
Après pour les trajets, je prends peu l’avion. Je me déplace pas mal en covoiturage.
 

Est-ce que tu aurais un dernier message, un conseil à transmettre ?
Je me suis toujours cherchée. Grâce à la seconde main, j’ai trouvé mon style. Je n'ai jamais été aussi à l'aise dans mes vêtements que depuis que je consomme en seconde main.

Amélie Boniface

Une : © Zoélevenn

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