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Alexandre Martin : "Excitant de voir Wembanyama avec le maillot Bleu"

Co-fondateur du média basket « Trashtalk », Alexandre Martin, dit « Alex » est devenu un visage incontournable dans les médias basket français. Son parcours, Trashtalk, l’équipe de France, Wembanyama : La tête pensante de Trashtalk se livre sans détours pour MØNEO . 

Adolescent, souhaitais-tu devenir journaliste spécialisé basket ? Peux-tu nous parler de ton parcours ?

Non, je ne voulais pas devenir journaliste. Je n’ai pas fait d’études de journalisme. Je n’ai pas de carte de presse. Il y a des journalistes chez Trashtalk mais au départ, les fondateurs de Trashtalk ne sont pas des journalistes. Il y en a comme Bastien (Fontanieu, co-fondateur de Trashtalk) qui étaient étudiants et qui, tout de suite, ont monté Trashtalk. Et, il y en a d’autres comme moi, qui faisait un autre métier, et qui se sont reconvertis. Avant, j’étais dans l’immobilier. Aujourd’hui mon job, c’est créer du contenu, écrire des articles, monter des projets. Je développe et je gère un média. Mais, je ne suis pas journaliste.

 

Comment est né le média Trashtalk ?

Bastien a lancé le site internet de Trashtalk. Moi, à l’époque, j’écrivais déjà pour un petit blog personnel. Bastien est tombé dessus et m’a proposé d’écrire sur Trashtalk et ça a démarré comme ça.

 

Comment fait-on pour développer un média ?

Derrière un média, il y a plein de métiers qui ne se voient pas et qui sont aussi importants que les journalistes. Par exemple, dans l’équipe de Trashtalk, on a un directeur technique qui gère le nouveau site internet, l’application, les serveurs... C’est tout aussi important que d’écrire des articles. De la même manière, il y a eu toute une organisation en amont pour les événements tels que la brocante ou notre show au Grand Rex. Dans les médias actuels, on oublie beaucoup ce genre de fonction. Aujourd’hui, tu peux devenir créateur de contenu, sans être journaliste. La preuve avec Trashtalk. Mais, il ne faut pas sous-estimer la partie invisible du travail à laquelle tout le monde doit prendre part. Tu ne peux pas avoir des gens juste à la caméra. C’est un modèle qui existe de moins en moins.

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À quoi ressemble une journée classique pour toi ?

Je suis très horaire de bureaux. Je regarde très peu les matchs (de NBA) la nuit. Je suis très replay du matin avec le café. Aujourd’hui, les outils qu’on a permettent largement de faire ça. Je passe beaucoup de temps au téléphone, à discuter partenariat, montage de projet. Je ne suis quasiment plus dans l’année 2023 au niveau projet. Je suis dans l’anticipation de 2024. Par exemple, je commence déjà à réfléchir sur l’organisation d’une autre brocante. C’est souvent moi qui mène les discussions avec la maison d’édition pour la parution des livres. C’est ça mes journées. Mais il y a aussi des comptables, chargés de production… comme une petite société. Entre tous ces projets, il y a des jours de tournages des vidéos « Apéro », d’actu…

Alex et son acolyte de toujours, Bastien Fontanieu, en plein fou rire dans une vidéo « Apéro ». © Trashtalk

Ça demande beaucoup de temps j’imagine ?

On a toujours voulu avoir un média complet avec des articles, des réseaux sociaux, de la vidéo, écrire des livres, monter des évènements. On part du principe que chacun consomme le média Trashtalk comme il veut. Mais c’est clair, on passe beaucoup de temps à bosser, la nuit, le jour, le week-ends aussi.

 

Qu’as-tu pensé de ces playoffs NBA jusqu’à maintenant ? Assistons-nous à de « beaux » playoffs 2023 ?

Ce sont des super playoffs. Il y a du bon niveau de jeu. Il y a quelques blessés comme toujours mais dans l’ensemble, on a du très bon niveau de jeu. On a Denver qui a roulé sur la régulière et qui roule sur l’Ouest de manière légitime et avec le plus beau jeu. Denver n’est jamais allé en finale NBA. On est content de les voir pratiquer ce beau jeu.

 

Ils y retrouvent le Heat, les Floridiens peuvent-ils poser des soucis aux Nuggets ?

Miami a montré des grosses capacités tactiques. Il y a beaucoup d’expérience dans cette équipe. Mais j’ai l’impression que Denver sera plus à l’aise face à Miami que face à Boston (éliminé par Miami). Dans ces playoffs, on a vu Denver et Miami faire tout deux de bons ajustements.

 

La CDM arrive ensuite rapidement ; à quoi peut-on s’attendre, à un an des JO ?

C’est toujours la compétition où les États-Unis envoient l’équipe C. Côté tricolore, on a vu que Rudy Gobert n’était pas sûr de venir. On va voir ce que font les autres grosses stars comme Jokic (Serbie) ou Doncic (Slovénie). Après, ça reste des compétitions de super haut niveau. Les États-Unis, même quand il envoie l’équipe C, c’est une énorme équipe. Ça va être excitant de voir Victor Wembanyama avec le maillot bleu en compétition officielle. Evan Fournier, qui vient de faire une saison compliquée avec les Knicks, je pense qu’il va avoir un peu faim.

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Pour sa première compétition internationale, le probable futur numéro 1 de la Draft 2023 sera l’attraction majeur côté Bleus. © R.Perrocheau

La France peut-elle aller chercher l’or aux JO 2024 ?

L’or, c’est chaud aux JO. L’or, ça veut dire battre les Américains. On l’a déjà fait mais en finale des derniers JO à Tokyo, ils nous ont montré qu’ils étaient sérieux et très dur à prendre. Ensuite, tu as des équipes toujours très compliquées à jouer comme l’Argentine, la Serbie, l’Espagne. C’est compliqué de gagner les JO. C’est vraiment la compétition reine au basket. Tout le monde vient avec la grosse artillerie ou presque.

 

Même avec la possible venue de Embiid en EDF ?

Embiid, on verra. J’ai l’impression qu’en ce moment, il a d’autres soucis que de savoir s’il va jouer avec l’équipe de France ou pas. Ça s’est quand même mal fini la saison avec les Sixers.

Je pense que le vrai sujet pour l’équipe de France en vue de la coupe du monde et des JO, ce n’est pas du tout Joel Embiid. C’est Victor Wembanyama. Comment l’associer à Rudy ? On l’a vu très fort dans le championnat de France. Mais, on sait qu’il y a des niveaux au-dessus. La NBA, les compétitions internationales…

J’ai très envie de voir Victor dans un contexte de compétition internationale. Pour moi, l’excitation elle est là pour l’équipe de France. Beaucoup plus qu’autour de Embiid. Après si Vincent Collet sélectionne Joel Embiid, ça va être complètement incroyable.

 

Que penses-tu de la hype autour de Victor Wembanyama ?

La hype autour de Victor Wembanyama est méritée. Toute la question est maintenant de savoir si il va assurer derrière. Si c’est le cas, ça va devenir un phénomène.

 

Guillaume Bourgade-Girolami

Photo Une ©Trashtalk

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