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Mathéo Cauwet: "Le 3x3 est un autre sport, on ne peut que l'aimer"

Après avoir vécu « beaucoup d’émotions positives » avec un titre en N1 synonyme de montée en ProB, Mathéo Cauwet vient boucler une magnifique année à Rouen. Le jeune joueur continue de progresser sur les terrains normands, mais aussi en Équipe de France jeunes 3x3 avec qui il compte déjà plusieurs sélections.

Tu as obtenu la promotion en pro B un an après être descendu. Est-ce que tu t'y attendais « aussi tôt » ?

Au début de l’année je n’y croyais pas. Je nous comparais aux autres équipes de la région (Le Havre, Caen) qui ont essayé de remonter directement après être descendues, sans y parvenir. Je me demandais pourquoi on serait exempté d’une période en N1. Les victoires consécutives en début de N1 ont effacé les doutes dus aux changements de joueurs et d’entraîneurs.

Comment s'est passée cette année sur le plan individuel comme collectif ?

Tous les gars n’ont pas tenu rigueur de ma jeunesse et m’ont permis de pleinement m’investir dedans. Sur le plan personnel, j’ai eu beaucoup de mal avec les méthodes du nouveau coach. Il ne me connaissait pas mais il avait toujours su développer des jeunes. Je me suis senti progresser et m’épanouir. J’ai appris à simplifier mon jeu, enlever les grigris et futilités. J’ai grandi en tant qu’homme.
 

Rouen remonte un an seulement après être descendu, comment est-ce vous êtes passés outre la descente pour ré-embrayer directement ?

Pour moi cette montée a été obtenue à 60 % au moins par le coach. Il faut le vivre pour le croire mais ses manières de faire, sa discipline nous ont mis sur les bons rails ! Son objectif était clair : monter ; mais sans nous mettre trop de pression car il nous répète que « le plus important c’est le chemin ».

Où est-ce que tu situerais cette saison dans ta carrière à Rouen, toi qui y est depuis plus de cinq ans ?

C’est ma meilleure année, à 100 %. Niveau individuel je n’ai pas eu un énorme rôle au vue de notre gros effectif. Mais j’ai été porté par le groupe et l’ambiance donc c’était ma meilleure année.

Au-delà du club, tu as déjà pu toucher à l'équipe de France en 3x3, comment faire la transition entre les deux disciplines ?

Au début c’est très compliqué car les règles sont différentes. Je vois le 3x3 comme un autre sport car les contacts et le cardio sont plus en avant et c’est vraiment dur.

Tout le monde en jeunes vient du 5x5, c’est pourquoi il y a des stages pour se réadapter. Au bout de 4-5 jours on est dans le bain.

Comment est-ce que tu en es venu au 3x3 ?

J’avais été appelé à 17 ans à l’INSEP pour faire un « fast rack ». Les 25 « meilleurs » U18 font un stage d’une semaine pour être repérés et intégrer la sélection 3x3.J’ai été repéré et j’ai déjà pu faire des tournois comme la « Nations League » que j’ai remportée.

Qu'est ce que le 3x3 apporte à ton jeu en 5x5 ?

A trois il y a beaucoup plus de mouvements, beaucoup plus de responsabilités pour chacun, c’est vraiment très complet. J’aspire à être un joueur complet donc cela m’aide et me rebooste beaucoup, surtout en tant que jeune. Le temps de jeu est garanti en 3x3 : étant quatre sélectionnées, tout le monde joue.

Est-ce que tu t'es fixé des objectifs collectifs comme individuels ?

J’espère continuer les sélections jeunes et plus tard participer aux Jeux Olympiques, en parallèle de continuer à me développer dans basket classique en obtenant des responsabilités, un premier contrat pro etc. J’aime trop le 5x5 pour arrêter. Les deux disciplines sont compatibles mais pas concurrentes.

 

Qu’aurais-tu envie de dire à ceux qui critiquent le 3x3, pour qui ce n’est pas un sport ?

Quand j’ai reçu ma première sélection je n’étais pas chaud, j’étais content mais pas plus ravi que ça. Mais en essayant et au vue de l’ambiance beaucoup moins rigide dans les tournois qui se déroulent partout dans le monde, on ne peut qu’aimer. Cette discipline n’en est qu’à ses débuts avec son intégration aux JO, il faut du temps.

 

Arthur Puybertier

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