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Hoopsidia :
"J'ai coché plein de
cases des rêves que j'avais quand j'étais petit."

Depuis 6 ans, Valentin fait le bonheur des amateurs de sport et de basket sur YouTube, sous le nom de Hoopsidia.
Après les interviews de grands athlètes, ou la construction de terrains de basket pour ses abonnés devant la caméra, Hoopsidia se tourne vers d’autres projets : la production de vidéos de sport autour des compétitions, derrière la caméra.
Il revient pour MØNEO sur ce nouveau virage, et ses expériences déjà nombreuses et riches.

Peux-tu te présenter pour ceux qui ne te connaissent pas encore ?

Je m’appelle Valentin Turgot, mais Hoopsidia quand je suis devant la caméra, et Hoopsmakers quand je suis derrière la caméra ! Je suis créateur de contenu, sur YouTube ou Instagram notamment. Ça fait 6 ans que je suis devant la caméra et j’ai décidé de passer derrière via ma société Hoopsmakers avec laquelle je produis du contenu vidéo. On couvre le sport professionnel et crée ensuite du contenu dédié aux réseaux sociaux de par notre spécialisation dans les ralentis et le format vertical.

 

Quel a été ton parcours avant tout ça ?

Je suis avant tout un amoureux de la publicité et notamment des slogans. J’ai étudié dans ce sens pour être concepteur-rédacteur. À côté de ça j’ai toujours été passionné de basket et de vidéo, j’ai commencé en mettant des actions de matchs sur les réseaux et c’est ce qui m’a fait devenir youtubeur même si je déteste cette appellation. 

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Tu as ralenti YouTube depuis quelques temps ; pour te consacrer à autre chose ?

Pendant plusieurs années j’ai vraiment épousé les codes de YouTube. Faire des intros, des outros, du contenu divertissant et hebdomadaire : j’en suis très content. Puis j’ai fait des plus gros projets durant lesquels j’ai construit mon terrain de basket puis celui d’abonnés. Cela se prêtait moins à YouTube.

À côté de ça, j’ai produit du contenu pour l’Euroleague de basket, avec lequel j’ai fait le tour du monde. J’ai coché plein de cases des rêves que j’avais quand j’étais petit. Voir des matchs NBA en bord de terrain, voir LeBron James, être invité à des All-Star Games, recevoir des produits gratuitement. 

Pour moi la fin du jeu de YouTube était d’avoir un terrain à mon nom, et c’est arrivé l’an dernier à Dijon. Je n’arrête pas l’influence mais je me sens accompli dans ce domaine là. J’ai envie de voir ailleurs, à savoir derrière la caméra.

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© Hoopsidia

Est-ce que laisser YouTube a été une décision difficile ?

C’est une décision stratégique. Depuis 2 ans, YouTube récompense beaucoup moins le contenu. Produire un contenu YouTube de 20 minutes peut prendre une semaine, alors ce n’est pas rentable. J’ai décidé de prioriser la production verticale, que l’on consomme au quotidien.

Et les clients préfèrent plus de contenus plus courts plutôt qu’un seul long car cela donne plus de chances de faire des vues, tout le monde s’y retrouve.

 

Justement, quels sont tes « clients » aujourd’hui ?

Je travaille avec la NBA, l’Euroleague, la FIBA, Puma, Decathlon, la Caisse d’Épargne mais je n’ai pas de partenariat long-terme. Je ne fais que des opérations avec des marques, je ne suis pas embauché. 

 

Tu restes libre dans ton contenu ?

Les clients comme la FIBA nous ont connus grâce à du contenu et sont venus nous chercher pour faire ce type de contenu. Il n’y a pas de briefing à part « faites ce que vous savez faire ». On fait même des recommandations sur la stratégie de publication sur les réseaux sociaux.

Le secret est de se montrer aussi exigeant quel que soit le client, petit ou grand. On vient me chercher pour mon travail, et la rigueur, le sérieux que je mets dedans.

 

Est-ce qu’à l’air des réseaux sociaux, la TV devient un peu désuète ?

La TV est désuète pour la génération qui est sur les réseaux. Mais il reste une tranche de la population devant la télé. On a perdu le rendez-vous « ce soir 20h50 ». Il faut voir aussi ce qui est proposé : certains concepts sont vraiment nuls, personne ne cliquerait dessus si l’on pouvait choisir comme sur YouTube. Mais il y aura toujours nos parents, nos grands-parents devant la télé ; et toujours des gens pour s’abrutir devant Cyril Hanouna… 

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© Hoopsidia

Tu fais du contenu avec des athlètes, avec qui tu échanges, te confrontes aussi des fois. Est-ce qu’il y a des rencontres qui te marquent plus que d’autres ?

Je me rappelle très bien de la vidéo avec David Holston, basketteur de Dijon. Il avait eu des mots très forts et touchants sur le fait de croire en soi, en ses rêves, de s’accrocher ; alors que lui est un grand timide qui a vécu des choses difficiles pendant son enfance aux États-Unis. J’étais content car il avait vraiment des choses à dire, un message à faire passer ce qui n’est pas le cas de tous les joueurs.

Il y a aussi la famille Ayayi, Valériane et Joël. J’ai vraiment rencontré des personnes très bien éduquées, polies, bienveillantes, hyper sympas quel que soit leur statut. Ce sont des personnes connues et reconnues, mais jamais on le sent quand on est avec eux. 

 

C’est important pour toi de montrer l’aspect humain derrière les athlètes ?

Complètement, c’était un peu l’objectif à la base de ma chaîne. Humaniser les professionnels que l’on ne voit et juge que sur le terrain. On regarde les défaites des Équipes de France en Coupes du Monde. On tire sur leur manière de jouer mais il y a tellement d’humain derrière ! Il faut avoir tous les éléments pour les juger.

 

Qu’est ce que tu ressors des dernières désillusions françaises en basket ?

Je n’en ai aucune idée ! Je ne sais pas parler basket. Je vois qu’il y a des mésententes dans l’équipe. Mais je regarde le basket comme un fan, et filme le basket d’un œil neutre.

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© Hoopsidia

Qu’est-ce qui t’a le plus marqué ces dernières années ?

J’ai filmé le 200e de Mbappé au Vélodrome. La LFP nous appelle après avoir vu nos production, et aimerait nous faire faire un test. En l’occurrence lors de OM-PSG au Vélodrome. Il se trouve que j’étais du côté de Mbappé au moment de son but sur penalty et vient célébrer vers moi. On a fait 11 millions de vues sur Tik Tok et 11 millions sur Instagram : évidemment on retravaille pour la LFP cette année (sourire).

 

La suite serait de se diversifier donc ?

Exactement, couvrir toujours plus de sports différents. J’ai eu un call avec la FDJ, on va essayer d’aller sur le volley, la Formule1, on étudie chacune des pistes ! Le projet est de faire grandir Hoopsmakers, en ayant des prestataires partout en France parce qu’on les a formés. Donc peut-être aussi ouvrir un lieu de formation, je me laisse guider !

 

Arthur PUYBERTIER

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