Léna Timéra :
« remporter la Coupe de France et participer à la CAN avec le Sénégal cette année ! »
© Cavigal Nice Basket
À 28 ans, Léna Timéra a déjà beaucoup voyagé pour mener la carrière de basketteuse qu’elle a décidée de mener. Un périple qui se montre fructueux puisque ce 21 avril, elle rentre dans l’enceinte de Paris Bercy pour une troisième finale de Coupe de France, avec un troisième club différent. Aujourd'hui joueuse de Nice en Nationale 1, cette passionnée du jeu nous dévoile ses ambitions, qui pourraient bien dépasser les frontières françaises.
D'abord, comment ça va ?
Un peu fatiguée de l’enchaînement de matchs intenses en plus des déplacements, ça fait beaucoup. Mais la fatigue n’était que passagère avec la joie d’aller à Bercy ! Pour les quarts et demi-finales, nous sommes partis le samedi matin pour jouer le soir après six heures de route. Les jambes étaient lourdes, tout s’est joué au mental !
Les mots du coach avant le match ?
On s’était fixé des objectifs en début de saison, dont le fait d’aller à Bercy, alors il nous l’a bien rappelé que c’était nous, joueuses, qui le voulions. Que le match est éliminatoire et qu’il n’y aura pas de seconde chance en tout cas pas avant l’année prochaine.
Maintenant on y est, il va falloir tout donner pour dans tous les cas ne pas regretter.
Ça fait trois Bercy pour toi, comment est-ce que tu le vis personnellement ?
Je n’arrive pas trop à y croire, j’avoue. J’ai l’impression d’être dans un autre monde, je ne réalise pas encore. Faire Bercy une fois c’est quelque chose, le faire trois fois et avec trois équipes différentes, c’est assez incroyable pour ne pas dire unique ! J’en suis très contente, ma famille est de Paris donc je sais que mes proches seront là pour me soutenir.
Dans quelle mesure est-ce que c'est un plus pour le collectif ?
Je connaîtrai le terrain et je pourrai leur raconter les erreurs que j’avais faites notamment à mon premier Bercy, à savoir stresser comme jamais alors que en soi ça reste un match de basket.je ne sais pas si je peux leur apporter quelques choses mais je peux leur donner des conseils que j’aurais bien aimé avoir.
Je n’ai jamais autant stressé de ma vie qu’au premier Bercy. Je savais que Bercy c’est quelque chose, même si la salle n’est pas toujours remplie cela reste une grande salle avec une gosse ambiance. J’espère pouvoir leur apporter ces conseils et aussi basketballistiquement comme tout au long de l’année.
Au vu de ton expérience est-ce que le coach t'a demandé des choses en particulier pour le bien du groupe ?
Pas encore mais je serai là si une fille a besoin de conseils, et de moi même je prendrai la parole pour les aider autant que je peux !
© Cavigal Nice Basket
Quels sont tes objectifs et ambitions en club, à court ou moyen terme ?
Les ambitions du club ont fait que j’ai signé ici, alors l’objectif pour la fin de saison c’est clairement la montée en passant par les playoffs. On peut vraiment accéder à la Ligue 2. Ensuite l’année prochaine, pour le club, ce sera forcément la stabilité, le maintien.
Tu as déjà beaucoup voyagé pour ta carrière, qu’est ce que ça t’a apporté ?
Forcément, beaucoup d’expérience. Dans chaque club j’ai pu côtoyer différentes joueuses qui m’ont apporté autant sportivement que mentalement et humainement parlant. Certes j’ai beaucoup changé de clubs mais humainement c’est très très riche et je ne regrette pas ce choix.
Mickaël Cortay, mon coach à La Tronche, est peut-être celui qui m’a le plus apporté. Je ne serais pas à ce niveau sans lui. Il m’a beaucoup secoué pour faire sortir tout ce que j’avais en moi et je le remercie aujourd’hui. Sur le coup, étant jeune, je ne m’en étais pas rendu compte mais maintenant je pense que je n’aurais pas cette mentalité ni ce niveau.
Tu es encore jeune pour une athlète, les alentours de la trentaine c'est aussi la période où l'on se trouve à son prime (meilleur niveau) ; est-ce que tu penses avoir atteint le sommet de ton art ? Dans quels secteurs penses tu pouvoir t'améliorer ?
Quel que soit l’âge on peut toujours apprendre, je pourrai toujours m’améliorer
Si l'on revient à ton parcours tu as la double nationalité franco sénégalaise, est-ce que tes ambitions se trouvent aussi en équipe nationale ?
Ce serait un accomplissement de plus que de porter les couleurs du Sénégal. Des soucis administratifs m’en ont empêché l’année dernière et je n’ai pas pu faire la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) avec elles l’année dernière.
Je travaille dur pour participer à la CAN avec le Sénégal cette année ! Le Sénégal a toujours été un des pays favoris pour remporter la coupe, en étant vainqueur ou au moins sur le podium.
Je pourrais leur apporter une autre vision du basket, le basket africain est un peu différent de celui en France et cela peut ajouter quelques détails en plus !
Arthur Puybertier