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Téa Cléante : Mission « Re-chercher un titre à l’Euro U18 »

Originaire de Dunkerque, la basketteuse Téa Cléante continue son ascension. Après plusieurs rassemblements en Bleu, déjà auréolée à l’Euro U16, elle revient avec nous sur ce début de carrière très ambitieux.

Pourrais-tu te présenter ?

Je m’appelle Téa Cléante, je suis basketteuse actuellement en troisième année à l’INSEP que j’ai rejoint avec un an d’avance. J’ai commencé le basket à Dunkerque à l’âge de trois ans, mes parents étaient basketteurs professionnels donc j’étais toujours au gymnase. J’ai eu la chance d’essayer plein de sports mais j’ai tout de suite adoré le basket, j’ai toujours aimé avoir un ballon, shooter dans un panier et cetera. J’ai ensuite fait toutes les sélections qui m’ont permis d’arriver jusqu’à l’INSEP aujourd’hui.

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Tu fais tes gammes à Dunkerque, avant de rapidement te faire surclasser. Comment est-ce que l’on vit cette ascension au quotidien ? Est-ce qu’on ne souffre pas de complexes, d’infériorité par exemple ?

C’était vraiment bien d’être avec des plus grands, il y avait plus d’oppositions, plus de difficultés ce qui permet de progresser plus vite et d’avoir leur niveau. À force j’avais l’impression d’avoir leur âge.

Je fais 1m76 aujourd’hui et j’ai grandi assez vite donc je n’étais pas inférieure à eux par la taille ; et le fait de vivre avec des plus grands au quotidien me donnait l’impression d’avoir leur âge. J’étais vraiment intégrée.

 

Est-ce qu’il y a eu des aménagements scolaires ou sportifs ?

Avant le collège où j’étais déjà surclassée, non, après il n’y avait pas énormément d’entraînements non plus.

Je suis rentrée ensuite en section sportive à Van Hecke à Dunkerque, mais c'était aménagé pour tout le monde. Du moins le lundi, comme il y avait entraînement avec la section et que j’avais eu match avec le club la veille, il m’arrivait d’être ménagée.

 

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Tu es rapidement repérée par l’Equipe de France où tu joues avec les U16 à 15ans, comment est-ce que l’on vit le fait d’être plus jeune ?

J’avais déjà intégré l’INSEP avec un an d’avance, et quand on est à l’INSEP toute l’année, on côtoie les filles qui sont en fait tes coéquipières en Équipe de France. Tes coachs à l’INSEP sont aussi tes coachs en EDF. Cela m’a mis plutôt à l’aise et je suis plutôt à l’aise de nature. Je jouais mon jeu, s’il fallait prendre un shoot je shootais, s’il fallait créer je créais, je pense que le fait que je ne me pose pas de questions a fait que j’étais bien.

 
Est-ce que tu t’y attendais ?

Cette première sélection, c’est celle que j’attendais, c’est le fruit de tout mon travail. Un travail qui a été rendu difficile pendant la COVID. On avait joué quatre matchs ; on ne voyait pas nos familles, on était enfermés toute la journée alors qu’on ne jouait pas le weekend donc les semaines étaient longues. Pour autant je n’avais pas arrêté de travailler, donc je méritais ma place.

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Es-tu satisfaite de cette première expérience en Bleu ?

C’était une vraie satisfaction, je réalisais mon rêve pour la première fois ! La remise du maillot, qui fait l’objet d’une cérémonie où les entraîneurs disent un mot, te remettent le maillot France avec ton nom écrit derrière ; le fait de l’enfiler avant le match toutes ensemble et de chanter la Marseillaise sur le terrain, c’est des moments inoubliables, galvanisants. On oublie toute la fatigue.

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L’an passé, à 16 ans, tu joues dans ta catégorie U16, mais aussi avec les U17 ! Et tu es choisie pour apparaître dans le 5 de la compétition U16 ! Comment est-ce que l’on passe d’une catégorie à une autre ?

La première compétition en 2022 était le mondial U17, et je pense qu’elle m’a permis d’être performante en U16 ensuite. On avait fait des matchs de prépa, et après en championnat du monde les adversaires sont forcément d’un bon niveau, ont des jeux différents et tu développes une capacité d’adaptation à toute situation. L’expérience d’une compétition internationale concrète, même si on n’a eu que le bronze il fallait aller le chercher, a été extrêmement bénéfique.

J’avais trois semaines ensuite avant d’enchaîner avec l’Euro U16, il fallait bien gérer la préparation entre « breaker mentalement » et m’entretenir physiquement. Je pense avoir bien géré puisqu’il s’est passé ce qu’il s’est passé ensuite [victoire de l’Euro et nomination dans le 5 type], on a atteint les objectifs fixés.

Tu as intégré l’INSEP là où d’autres sportifs ont fait le choix de déjà s’exporter à l'étranger. Pourquoi l’INSEP ?

C’est le chemin emprunté par celles qui jouent actuellement en Équipe de France A, c’est presque un passage obligé. Maintenant je veux créer mon propre chemin même si j’apprécie beaucoup ce que fait Nando de Colo, ou Marine Fauthoux, mais moi c’est moi.

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Qu’est ce qu’une journée type là-bas ?

À l’INSEP, on se réveille à 7h15, puis cours de 7h55 à 10h35. On enchaîne ensuite avec un entraînement de 11 à 13h. Puis après le repas c’est cours de 14h30 à 16h15, entraînement de 16h30 à 18h. Et après le dîner il y a étude de 20h30 à 21h45.

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La suite maintenant pour toi c’est quoi ?

Cet été, il y a l’Euro U18 auquel j’aimerais participé en étant surclassée à nouveau. L’objectif serait d’aller re-chercher un titre.

Il me reste ensuite une année à l’INSEP avant de sortir en pro où j’aimerais dans un premier temps jouer en Ligue A féminine, pour commencer.

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Arthur PUYBERTIER

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