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Goran, 21 ans, a commencé la permaculture il y a deux ans et demi sur un terrain d’un hectare qu’il avait à disposition. Avec un BAC STMG et une première année de Licence de philosophie en poche, il a appris « sur le tas » à s’occuper d’une micro-ferme.

Il y a deux mois, c’est Hugo, son ami d’enfance qui a rejoint l’aventure pour mettre en avant le travail de Goran sur les réseaux sociaux derrière le pseudonyme « le.permacultueur » sur Instagram. Une interview avec le média Konbini les a propulsés : en dix jours ils ont atteint les 200 000 abonnés.

Qu'est-ce qui vous a donné envie de vous lancer ?

Je passais souvent le voir et j’ai toujours admiré son travail. Donc le but avec les vidéos était de mettre en avant son savoir.​

Honnêtement, en philo, je n’avais presque jamais cours et comme je n’aime pas spécialement sortir, je me suis perdu sur YouTube et c’est comme ça que je suis devenu fan de la permaculture. J’ai trouvé le champ des possibilités incroyable. On est « maître de son propre destin » en cultivant. C’était vraiment important pour moi de développer ma créativité dans quelque chose qui me plaît.

Aujourd’hui, je peux m’épanouir dans ce que je fais et je partage cette aventure avec mon ami Hugo, donc ce n’est que du positif.


Combien êtes-vous à travailler dans cette exploitation ?

Il y a d’abord la micro-ferme où je serai le « chef d’exploitation » et il y aura deux à trois salariés. En parallèle, nous montons une SAS consacrée à tout ce qui est digital, où nous serons tous les deux associés.

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© Goran Puig

Pourquoi avoir choisi la permaculture comme conception de l'agriculture plutôt que les techniques de maraîchage dites "traditionnelles" ?

C’est un métier que je trouve génial mais qui se perd. A la fois en efficacité et en temporalité : aujourd’hui on arrive à des conditions climatiques, de vie et politiques qui nous obligent à innover dans nos manières de penser et d’agir. Pour moi, ouvrir une ferme, qui soit indépendante des énergies fossiles et autonome à terme, relève de l’avenir. Car le jour où il n’y aura plus d’énergie fossile, c’est là que l’on sera content d’avoir monté des micro-fermes.

Quelle est l'idée reçue sur l'agriculture que vous aviez avant d'en faire ?

Habitant tous les deux à la campagne, on n’avait pas spécialement de préjugés.

Mais quand on parle de permaculture, on a souvent la vision du « bobo » qui est un peu déconnecté de la réalité. Mais ce n’est pas ça du tout.

 

Quel est le conseil à donner à un jeune qui veut faire pareil ?
La première erreur à ne pas faire est de ne pas voir trop gros.

Mon conseil à un jeune qui ne veut pas faire pareil serait : soit passionné, convaincu de tes capacités, de toi et de ce qui t’entoure, ne pas en vouloir trop, et être prêt à faire des sacrifices. Parce que c’est un projet qui relève du naturel, donc la nature fait comme elle veut et c’est à nous de nous adapter.

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Qu'est-ce que vous rêveriez d'accomplir ? 

Une plus grande communauté sur les réseaux, mais avec toujours la même bienveillance. Aujourd’hui on a beaucoup de chance d’avoir une large communauté très positive. Pour le moment on essaye de leur donner le plus de conseils pour réussir leur potager, mais il arrivera un moment où on aura donné toutes les astuces. Et c’est là qu’on aimerait mettre en place de nouveaux projets pour interagir davantage avec eux, que ce soit avec des formations ou en allant les rencontrer pour faire des conférences etc.

Et pour la ferme, le projet futur serait de l’ouvrir officiellement pour accueillir du public et avoir également des gites.

 

Le premier janvier 2024 chaque foyer devra être équipé d'un composteur individuel, que pensez-vous de cette mesure ?

C’est une super démarche, mais à voir si les gens vont jouer le jeu… Ça apporte plein de choses : de faire son propre compost et de faire un engrais pour les plantes. C’est quelque chose que l’on fait déjà ici donc on ne peut que valider. Après, je ne pense pas que ce soit la priorité : chaque foyer devrait déjà avoir un récupérateur d’eau de pluie.

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Rachel DUCEPT

© YouTube

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